Monsieur Bernard Kouchner, étranger aux affaires, Celles que vit mon Peuple, en butte à tant de guerres, Vous qui désavouez des maisons qu'on bâtit, Pour des instants de vie, les déclarant "délit",
"Il faudrait" dites vous "geler ces colonies" ! Faites cesser d'abord autant d'ignominies Où l'on nie mon pays ! Qu'on abroge ces lois Où l'on n'existe pas et sommes des parias !
"Il faut" ajoutez-vous, "lever tous les barrages" ; Pourquoi n'iriez-vous pas flâner en ces parages, Voyagez en ces lieux, sans vos gardes du corps Et nous verrons alors à décompter les morts.
En quittant le Liban, on crut briser la chaîne, Mais on n'y a trouvé qu'un suppôt de la haine Jusqu'à oser, le diable, user de mains, de pieds, Ou de lambeaux de chair, comme des prisonniers !
On a rendu Gaza pour plaire à votre Europe ; Plus Israël en fait et plus le Peuple écope ! Quand allez-vous comprendre, au fond vous le savez, Plus on a su donner et plus vous exigez.
Israël, selon vous, devrait, toujours le même, "Faire des concessions" pour que l'autre nous aime ! Êtes-vous inconscient, ou sans doute innocent ? Plus nous avons cédé, plus a coulé le sang !