Un oiseau s'est jeté du haut de la falaise, Voulant se suicider, voulant se foutre en l'air Et l'oiseau s'est jeté. La flamme s'est brûlée dans les feux d'une braise, Voulant se consumer, commettant un impair, La flamme s'est brûlée.
La houle s'est noyée au milieu d'une vague, Voulant couler à pic jusqu'au fond de la mer Et la houle a coulé. La terre s'est plantée en son cœur une dague, Croyant ainsi tuer dans la pomme le ver Et la terre s'est plantée.
Un volcan s'est éteint en étouffant ses laves, Voulant creuser sa tombe en cratère d'effroi, Un volcan s'est éteint. Le glacier s'est fondu au milieu des épaves, Croyant seul disparaître et en jetant un froid Et la glace a fondu.
Le vent s'est étouffé jusqu'à en perdre haleine, Voulant ainsi mourir en son souffle dernier, Le vent s'est étouffé. Et je suis resté seul avec juste la Seine, Elle et moi éternels comme en mon jour premier, Et seuls on est resté.