Je cherche le soleil, voudrais-tu m'éblouir ? Saurais-tu être muse, es-tu cet élixir Beauté du fond des eaux, fatalité sauvage, Grâce naissant de l'onde, inondant le rivage.
Ton profil est sculpté par un ciseau de maître, Et tes cheveux s'ébrouent comme une enfant à naître, À te voir sourire, malicieuse et divine, Terriblement jolie, peintre je te dessine.
Mille éclats de ton rire à l'écrin de tes dents Une splendeur d'ivoire à éblouir le vent Et ce regard en coin, pour observer sans voir Quand la malice emplit tes yeux à l'encre en noir.
Mais le soleil s'ennuie lui qui est si discret Et en glissant sur l'herbe, au détour de l'été, Tu entres dans sa danse en naïade superbe Jouant avec mes mots pour faire naître le verbe.