Myniane du Grand Rabbin de France
Ils viennent un à un, au tout petit matin,
Pour honorer le Rav au cœur de sa prière,
Revêtent leur taleth, tel des ailes satin,
Car ils sont tous ici des anges de lumière.
Puis, avec précaution, et emplis de respect,
Sur leur bras puis leur front, posent leurs phylactères ;
Le rituel est strict, tout doit être parfait,
Jusqu’au nombre de tours que comptent les lanières.
Ici l’heure est précise, on y rythme le temps ;
Salomon officie et, tel un métronome,
Nous conduit peu à peu, en quelques courts instants,
À l’horaire du Nets, nous tous comme un seul homme.
J’aime à vous dessiner un être dévoué,
Aidant le Grand Rabbin jusqu’à son moindre geste ;
Serviable et attentif, notre attachant André,
A remplacé Rémy mais il n’est pas en reste.
L’éternel vétéran qu’est Monsieur Bellity,
Attend comme un enfant qui retourne à l’école
L’enseignement du Rav et, petit à petit,
Il en devient ce sage à boire sa parole.
Je vais aussi parler, toujours à l’heure au Nets,
Du plus ancien de tous, il n’aime pas attendre,
Rémy Tolédano, le pilier de Meknès,
Parfois un peu bougon mais un homme au cœur tendre.
Et, lorsque notre office est prêt à s’achever,
Il y a très souvent, avant la courte étude,
Un rire, un Ichtabah, et c’est notre Olivier,
Toujours inattendu en sa cool attitude.
Je le cite en dernier, ce n’est pas un hasard,
Il sait tout, vous dit tout, des dernières nouvelles,
Vous l’avez reconnu c’est l’Aziz, notre Edgar,
Sans lui nous serions tous que d’ignorants fidèles.
Et, tout à l’opposé, souriant et discret,
Je ne peux l’oublier, il me reste une rime,
C’est voyez-vous le fils qu’un père a su trouver,
Toujours à ses côté et c’est notre Éphraïme.
Bien sûr je ne pourrais citer tous les présents,
Veuillez m’en excuser mais vous êtes en ces lignes ;
Élèves de toujours, tels de fiers artisans,
Vous ciselez le Livre au moindre de ses signes.
8 Février 2008
Dix quatrains pour ce Myniane qui me manque
Myniane = Quorum de 10 hommes pour que la
Présence divine soit présente à un office