Mystère et superstition
De ce coin de rocher je regarde la mer,
Le soleil s'est couché, le ciel est encor clair,
Si jusqu'à l'horizon j'ai quelques certitudes,
Au delà c'est le vide avec ses inquiétudes.
Qu'y a-t-il dans l'après, que ce soit le futur,
Que ce soit cette route ou derrière ce mur,
Avec leur inconnu et leur part de mystère,
Que va-t-il s'y trouver qu'on craigne ou qu'on espère ?
Là c'est la connaissance avec ses vérités,
On y puise la force, on construit des cités ;
La clarté, la lumière est simple d'évidence,
On crée ou l'on découvre et c'est l'art ou la science.
Ici ce n'est que peur, secret, sévérité ;
On y marche à tâtons, tout n'est que cécité,
Cette part d'obscur sans nulle référence
Que la superstition, la morbide inconscience.
Le simple s'y complait, invente l'insensé,
Une échelle, un chat noir ou du sel renversé,
Et ce sont les malheurs, le plus noir horoscope,
Les transes du mystique en extase ou syncope.
Moi je préfère aimer, il n'y a nulle loi,
Je veux croire en l'ami, nul besoin de la foi,
Je veux rire à plaisir, raconter une histoire,
À contempler la mer, je n'ai qu'en D-ieu à croire.
2 Octobre 2005
Pour la retrouvaille poétique du Cercle littéraire
de Nathanya; thème " Mystère et superstition"