C'était vendredi soir(1), au coucher du soleil, Habituellement, le ciel est parfois rouge Et là, ce fut magique à nul autre pareil, Je vais vous raconter, que personne ne bouge.
Je vous peins le décor : le ciel est bleu à droite, Le ciel est bleu à gauche, au centre des nuages, Immense ramassis en un cumulus moite, Cela semble banal, rien pour tracer mes pages.
Le soleil descend au bout de l'horizon, Et le jour va s'éteindre, donner place à la nuit, Mais dans ce crépuscule un amas tout au fond, Une nuée très noire où l'astre encore y luit.
Elle va le cacher quand il va se coucher Et voilà le théâtre en place pour surprendre. Des rayons de pur or s'en viennent caresser, En lumière rasante, un long parterre en cendre.
Spectacle irréel et qui dure à l'envie, Ce cumulus si morne est comme un paysage Que je n'avais jamais observé de ma vie, Des laves de volcans, en flammes de nuages.