Le poète a volé tes battements de cœur Puis il a effeuillé tes pétales de fleurs, Fracassé les barrières et toutes tes limites Et tu as succombé au rythme de ses rites.
Il a su t'entraîner dans la magie des mots Et, comme le seigneur réclamant son écot, Ton pagne a fait glisser au marché des esclaves, Tu t'es offerte à lui, défaisant tes entraves.
Cette complicité, au charme raffiné, Est comme un tourbillon de ton corps raviné, Tu t'es faite abandon en notre soir d'orage, Mais surtout promets-moi de ne pas être sage.
On dit qu'aux battements d'ailes du papillon, Un tremblement de terre embrase le Japon, Tes tremblements de fièvre au brasier de ton cœur, T'on faite ce volcan qui sait être impudeur.