Moi qui suis papillon, j'ai connu une abeille Et adoré goûter au nectar de son miel ; On butinait le jour et, en nos soirs de veille, On aimait contempler les étoiles du ciel.
Libres et insouciants, on parcourait la plage Et chantions à tue-tête un de ces airs connus D'Aznavour ou de Brel, sans rien qui nous engage Que le plaisir à deux de s'être appartenus.
Et, si le papillon n'aime pas les promesses, Il sait dire "Je t'aime" à nul autre pareil, Alors vois-tu l'abeille, aiguise tes caresses, Offre-moi tes baisers, tous tes sens en éveil.
Notre jardin secret des autres nous protège ; Il n'y a rien qui vaille ces moments délicieux, Loin des regards curieux, papotage ou que sais-je, Rien qui ne vaille au fond tous nos jeux malicieux.