Quand je vais m'en aller, au loin petit bébé, Il va bien me manquer ton air si étonné À fixer cet adulte ému et qui observe Ce nouveau petit fils, la sève de sa sève.
Quand pour toi je fredonne, aux rythmes de mon cœur, La berceuse qu'un jour, en un brin de bonheur, Au fil d'inspiration, j'écrivis pour ta mère, Je sais l'éternité, plus rien n'est éphémère.
Lorsque tu suis mes doigts, un peu comme un avion, Te faisant patienter, qu'arrive un biberon, Je me demande alors lequel est dans l'enfance, Et ces moindres instants sont source de jouvence.
Quand tu as bu ton lait et qu'alors dans mes bras Je tapote ton dos puis te pose en tes draps, Comme à dire merci, tu souris tel un ange, Là est ton paradis, tu t'endors en un songe.
Quand je vais m'en aller, Yaron" mon nouveau né, Surtout ne m'oublie pas, j'en serais bien peiné, Rappelle-toi combien ce papy Charly t'aime, Mais je sais bien qu'Audrey te lira ce poème.
