Paris, Arc en Ciel
Le jour était pluvieux dans le gris de Paris,
Ce n'était pas qu'un arc, mais un cercle parfait
Enserrant ses piliers. En son centre, un sari
Aux trois couleurs de France, ornait le défilé.
Je n'ai jamais été d'âme militariste
Mais, ouvrant mon écran, ce 14 Juillet,
Je me suis retrouvé, mieux placé qu'un touriste,
Découvrant, vu de haut, les flèches de l'archer.
Elles sont douze avenues qui partent de ses pieds;
Superbement tracées; la plus belle par Le Nôtre,
Qui n'en à pas parlé, de ces Champs Élysées,
Joyau dont elle est fière, qui ne s'en fait l'apôtre ?
Déversant les soldats ou les élèves d'écoles
Avançant tous au pas, en rangs, vers l'obélisque,
Amenée de Louxor, place des vents d'Eole,
Dite de la Concorde, et dressée à grand risque.
C'est l'Arc de Triomphe, vous l'aviez deviné
Majestueux, planté, sous les feux des néons,
Elevé à la gloire du chef des armées,
Ce conquérant d'Empire, nommé Napoléon.
Gravés dans ses piliers, se mêlent les sculptures,
Bas reliefs d'époque et romains en armure,
Sacre de Bonaparte, hommes au visage dur,
Et des femmes ailées, portant glaive en montures.
Et, dominant la flamme du Soldat Inconnu,
Tous les murs d'enceinte sont tapissés des noms
Des victoires gagnées sur l'Europe vaincue
Et ceux des Maréchaux ou Princes de renoms.
14 Juillet 2002