Paris n'est que fournaise et le souffle du vent Nous brûle de sa braise en un feu plus qu'ardent, La ville est apathie, pesante léthargie, Pas de jour, ni de nuit au cœur de l'incendie.
On ne respire plus car rien ne rafraîchit, L'eau s'évapore au corps et tout se défraîchit. On n'ose plus parler, c'est un effort immense, Plus personne ne dort, la chaleur est intense.
Toute marche est pénible et les traits sont tirés, Les chiens tirent la langue eux aussi assoiffés. Bouteilles à la main, en geste mécanique, On s'abreuve au réflexe en ce Paris panique.
Les pales qui devraient brasser un courant d'air, N'envoient plus que du chaud, ventilo de l'enfer Et, dans les hôpitaux, ce n'est qu'une hécatombe, Urgences débordées et les vieux dans la tombe.
Dans les funérariums c'est haro sur les morts Il n'y a plus de place, on entasse les corps, Les cadavres ont si chaud que c'en est plus une vie, Priez pour les vivants, Paris est en folie.