Paris derniers parcours
Ne pas perdre une bribe à chaque coin de rue,
Autour de nous tout change, un homme, une inconnue,
Mais les coins de la ville, en éternel décor,
Me restent familiers avec leurs reflets d'or.
Là c'est ma Tour Eiffel, une vraie grande Dame,
Je l'ai toujours aimée et, c'est le vague à l'âme
Que je ne verrai plus ses dentelles de fer,
Pour moi, elle est Paris, en mon coeur c'est l'hiver.
Ballade sur les quais et je frôle la Seine,
Impassible, immuable, elle aura de la peine
Car je vais lui manquer sur mon pont de Tolbiac,
J'aime tant contempler le fleuve et son ressac.
Bercy lui m'as conquis en son nouveau visage,
Sa zone piétonnière en a fait un village,
Ses boutiques, ses parcs, les cafés et cinés,
Il est ma promenade à deux pas de mes prés.
Je n'oublie pas non plus qu'en la butte Montmartre
Là je me dépayse, un étonnant théâtre
Où l'on croise aussi bien un peintre qu'un manant,
De Paris à nos pieds, on est un peu l'amant.
Je n'irai pas plus loin car je ferais offense
Aux lieux que j'ai foulés dès mon adolescence,
Je veux juste citer, en vrac, le Luxembourg,
Le quartier du Marais et l'inepte Beaubourg.
Paris je t'aime en tout, tu as su me le rendre,
Tu es celle qui sait combien je suis un tendre,
Tu m'as été fidèle, une vraie femme fleur,
Sache que si je pars, je te garde en mon coeur.
19 Octobre 2004