Paris en août
Quand ils sont tous partis, envahissant les routes,
Prenant d'assaut les trains, et leurs enfants "à bout",
Il sont comme en razzia, criant "en avant toutes",
Vous, venez, suivez-moi, vivre Paris en août.
Si vous pouviez alors voir la ville éternelle,
Elle est vêtue d'azur, brillant de mille éclats,
Ils sont loin tous ces fous alors qu'elle est si belle
Et qu'elle se fait femme en tous ses apparats.
Les filles sont jolies en leurs robes légères,
Décolletés plongeants, leurs seins mis en valeur,
Alors la sève monte et les voilà guerrières,
Acceptant le combat pour peu qu'on soit charmeur.
Sur les quais de la Seine on flâne en Paris Plage,
Adultes et enfants brunissent sous l'éther,
Les hommes torses nus, les femmes en effeuillage,
On croirait que le fleuve est un bras de la mer.
Pas un embouteillage en ce seul mois miracle
Et vous pouvez garer en tout lieu votre auto,
La ville est un tableau, elle se fait spectacle,
Vous la redécouvrez, pédalant à vélo.
Je ne vous dis pas, vous qui êtes en errances,
Combien ceux au boulot vous font bénédiction,
Partez tous à l'assaut, pour nous "de vraies vacances",
On bosse au ralenti, un mois de rémission.
Vous pouvez même aussi traverser l'Atlantique,
Ils sont de tous pays, si vous parlez l'anglais,
Alors vous voyagez et, guide touristique,
Faites le tour du monde en restant très français.
Parisiens détendus, le soir en promenade
Car le soleil brûlant a incendié le jour,
On ne va pas dormir quand sous la moindre arcade,
On guette un souffle d'air et, rêveur, on s'évade.
2 Août 2004