Au milieu de la foule et pourtant loin du monde, Un coin de souvenir quand, jeunes étudiants En Fac de la Sorbonne, avec notre faconde, Nous l’écumions alors du haut de nos vingt ans.
Car rien ne résistait à nos cœurs invincibles, C’était un lieu de rêve, en sa diversité, Tant de filles jolies y devenaient nos cibles Et pour nous Don Juan n’avait plus de secret.
Aujourd’hui j’y reviens et tout semble immuable, Son bassin, ses pigeons, les pelouses du parc, J’ai même retrouvé mon éternel érable Et toujours la statue menaçant de son arc.
Les années ont passé mais un peu comme aux bagnes, N’ayant pour avenir que porter des enfants, Ils trottinent sans fin cette dizaine d’ânes, Avec, à leurs côtés, d’immuables parents.
Et comment oublier la bâtisse imposante, Ce Palais du Sénat, ses parterres de fleurs, Sa façade massive et l’horloge sonnante… Conscients de sa splendeur Messieurs les Sénateurs ?
Là je t’ai retrouvée, cachée par les feuillages, Fontaine Médicis, berceau de mes d’amours, Mais en pudique ado, je n’osais sur mes pages Y écrire leurs noms au bas de mes toujours.
Jardins du Luxembourg, j’ai gardé en mémoire Chacun de vos recoins dont j’ai pris des photos Et, si bien loin de vous venait une idée noire, J’irais en mon album feuilleter vos lithos.