Paris, Obélisque, Place de la Concorde
Quand demain vous viendrez pour visiter Paris,
Un jour qu'il fait soleil, sans touristes en horde,
Descendez tout d'abord au métro Tuileries,
Venez, admirez la, Place de la Concorde.
Une vision sublime, en ses quatre horizons.
Grilles d'or sur la gauche, jardins en cour de scène,
Assemblée Nationale, en face, après le pont,
Pour aller vous y rendre, vous traversez la Seine.
A droite de la place sont les Champs Elysées,
Et, en vision lointaine, l'Arc de Triomphe trône,
Alors que derrière vous, semblable à l'Assemblée,
La Madeleine prie, sa cloche carillonne.
Revenons à la Place où Neptune et Sirènes,
Encadrés de déesses, les seins nus et dressés,
Font s'écouler l'eau claire, au coeur de deux fontaines,
Dont le bronze est vieilli et l'or en liserés.
Du même bronze et or, splendeurs, huit luminaires
Vont encadrer les grilles du parc des Tuileries.
Deux autres sont les portes, en tracés linéaires,
Des avenues ou quais qui mènent jusqu'ici.
Allons nous promener aux pieds des hiéroglyphes
De ce fier Obélisque et qui défie les cieux,
Il est venu d'Égypte, il en porte la griffe,
Qui peut l'imaginer en dehors de ces lieux ?
Nous allons prendre alors la pierre de Rosette,
Et déchiffrer les mots tracés sur chaque face ;
Ils sont ici gravés en une histoire secrète,
Et nous offrent leurs signes comme l'on entre en grâce.
Les écrits du passé, déjà décomposé,
Je m'en vais vous les dire, mais allez-vous me croire ?
Entrez dans la légende, ce soir je vais oser,
Champollion a menti, voilà la vraie histoire.
Il vous suffit de lire tous les signes à l'envers,
C'est en Alexandrins qu'un amant inconnu,
Là, vous allez rêver, avait gravé en vers
Son amour éternel à sa belle ingénue.
16 Août 2002