Paris, Regardez, c'est la Seine
Regardez la glisser, méandres de serpent,
Artère de Paris, il y coule son sang,
C'est un cœur qui palpite, à chaque battement,
En déversant ses flots au rythme des passants.
Regardez c'est la Seine, en moi c'est un ruisseau,
L'île St Louis ressemble aux rives d'un bateau.
Observez ses clochards, fiers de leurs oripeaux,
Et parcourez ses quais, inventez-vous badauds.
Regardez c'est magique, en ses vieux parapets
Un bouquiniste acquiert lithos rares ou livrets.
Une animalerie vend ses fiers perroquets,
Des jeunes rient, chahutent, attablés aux troquets.
Regardez, elle s'offre en chacun de ses ponts,
Ils sont ses ornements, joyaux des vagabonds,
Parfois même on y danse, comme au pont d'Avignon,
La Seine se tortille, fleuve en accordéon.
Regardez les glisser, ils portent noms d'insectes,
Ce sont ses bateaux-mouches, emplis de cent dialectes
Des touristes ravis, à Paris en goguette.
Et le fleuve se love et chacun se délecte.
Regardez c'est la Seine, emplissez-en vos yeux,
Elle a toujours séduit les poètes amoureux,
Peintres fous et géniaux, conteurs talentueux.
Trempez-y votre plume et mêlez-y les cieux.
15 Septembre 2002