Paris, Sécheresse d'apocalypse
Saviez-vous qu'à Paris on a fermé les grilles
De chacun de nos parcs, les arbres sont atteints,
Leurs branches fracassées tombent et font des vrilles,
La sécheresse assèche un à un tous nos pins.
Imaginons ensemble, espèce de panique,
Que cet anticyclone, en mur en l'océan,
Maintienne pour longtemps la pluie de l'Atlantique,
En ne soufflant sur nous que le seul vent brûlant.
Vision de panique, Europe apocalypse,
Et des foules en cris cherchant une oasis,
Les sources sont taries, la terre se fait gypse,
Plus une seule fleur, ni roses, ni iris.
Aux pôles nord et sud, immigration massive,
Mais bien peu sont élus, on fait des sélections,
Quotas sur la blondeur, les bruns sur l'autre rive,
Ils peuvent résister aux ardeurs des rayons.
Les cartes sont changées en nos géographies,
Le Sahara en France et désert in England.
En Afrique il paraît qu'on n'arrête les pluies,
Et on y fait des dons pour le vieux continent.
On m'a dit qu'au Québec, en hiver on se baigne,
On apprend aux enfants la neige dans un film,
Partout dans la région, le sol craquèle et saigne,
On y a interdit tout sport et toute gym.
Pour n'avoir protégé notre couche d'ozone
Nous voilà tous soumis aux flammes du soleil,
Pour n'avoir préservé la forêt amazone,
Ce poumon asphyxié, nous perdrons le sommeil.
10.08.2003
