Quand il t'aura battue une autre fois encore, Quand tu seras damnée aux mains du matamore, Qu'il aura déformé ton corps sans nul ressort, Tu imploreras D-ieu qu'il te donne la mort.
Et quand tu comprendras qu'il faudra qu'on te sauve Des crocs de l'animal aux allures de fauve, Qui ne sourit jamais et a les yeux hagards, Alors tu concevras pourquoi on te crie "Pars".
Mais c'est toujours ainsi, aux filles trop gentilles ; Vous êtes entre ses mains comme son jeu de quilles, Il sait se mettre en boule à boire un verre en trop Puis il massacre tout à vous mettre KO.
Pense un peu toi la mère à tes enfants en quête D'un père et pas d'un homme aux allures de bête ; Pense à les rassurer, un rien va les marquer, Et sois leur référence et sois leur bouclier.
Quand ils te voient ainsi, comme une serpillière, Ils perdent leur repère à te voir prisonnière, Enchaînée par ces liens, à lui qui t'avilit, Ne voulant seulement que t'avoir dans son lit.