Visage de bonté, tanné par le soleil, La moustache blanchie qui descend vers la terre, Un sourire ridé burinant chaque éveil, Le Patriarche vit son siècle et son mystère.
Beau dans son frac si net, en sa rive sereine, Sur sa canne appuyé, faisant partie de l'être, Il est comme immortel, sa pose est souveraine, Ses yeux pleins de malice, il est son seul maître.
S'asseoir à ses côté, être sur la photo Qu'enfants, petits enfants se passeront demain, On dira "mon ancêtre, oyez comme il est beau, C'est mon père à côté, celui qui tient sa main".
Il sera toujours là, en son regard intense, Qui pourra l'oublier ? L'image en nous se grave, Son âme vagabonde emplit le ciel immense, Eternelle présence, à jamais qui nous brave.