Les quelques gouttes d'eau que je puise à sa source Sont un peu les joyaux que je cherche en ma course. Les brins de blé mûris, en flots de ses cheveux Encadrent son visage comme écrin de ses yeux.
La neige la plus pure fond au soleil ardent Mais n'a pas la blancheur et l'éclat de ses dents. Une claire lueur, comme un flot irréel, Irradie son visage, c'est l'aura de son ciel.
Le dessin de ses lèvres, je vais en faire don, C'est une courbe étrange, arc de Cupidon. L'arête de son nez, à peine perceptible, Lui vient de son passé, une histoire indicible.
Son regard est fuyant, dans son bleu gris étrange, Elle ne sait vous fixer, timidité d'un ange ? Ou peut être est ce un diable à vous cacher sa flamme, Et vous pourriez y lire où se livre son âme.
Elle dit oui et non, approche puis recule, Ne sait si elle doit puis ose sans scrupule, Dit qu'elle va partir mais si je la retiens, Elle donne sa main puis déchire les liens.
Lors, si je luis dis pars, c'est pour la retenir. Et, restant indécise, cherchant son devenir, Elle prend décision puis elle est dérision. Juste une faible femme, forte en sa déraison.