Une envolée lyrique, instrument à l'épaule, Ils étaient une quinzaine à jouer du violon, Basses et contrebasse, en un chœur qui convole, Virtuoses à l'archet, soliste au diapason.
La foule tout autour est là, ensorcelée, Debout, sans un seul mot et comme en religion, Intenses vibratos créant une envolée De leurs âmes ravies en prise à l'illusion.
Les artistes grisés vivent en leur musique Comme si l'univers n'était là, qu'alentour. Pour eux plus rien n'existe en dehors du classique Qu'ils interprètent seuls au milieu de la cour.
La place(1), à l'unisson, vibre jusqu'à l'extase Sous les arcades usées, près des galeries d'art, Il n'y a rien de tel, on se ressent en phase Et l'on regrette alors le moment du départ.