Que les hommes sont fougue, oui les hommes sont fous, Qu'y a t il de plus beau que l'attente qui forge Le désir lancinant à s'instiller en vous, En quelque attouchement, juste effleurer la gorge.
Sans jamais se presser, que naisse le désir Savoir lui confier les mots qui la dessinent, Lèvres à parcourir et doigts qui font frémir, Écouter ses soupirs, murmures qui l'affinent.
Juste du bout des doigts en glissant sur la peau, Comme le virtuose aux touches du piano, Que ce soit telle une eau qui s'écoule en ruisseau, Juste un souffle de vent, pièces d'un domino.
Retirer un à un, sans hâte, chacun des voiles, Il faut les mériter, chacun est un présent, Lentement les ôter, comme au peintre ses toiles, Qu'il vole au chevalet pour en faire ornement.
Alors la terre tremble et grondent les volcans, Fureur et en cette fièvre au bord de la folie, Étrange cavalcade, impétueux amants, Étourdissante extase jusqu'à la frénésie.