En ses balbutiements, comme en ses premiers pas, Tu t'es frottée les yeux, tu as cru en un rêve, Tu as dit "marche encore" et tu tendais les bras, Mais la gosse est taquine et ne t'offre de trêve.
A tes occupations, tu oubliais l'instant, Mais, en te retournant, au milieu de la pièce, Elle était là, debout, souriant, titubant, Equilibre fragile et empli de hardiesse.
Quoi de plus merveilleux et quel plus grand bonheur, D'aplomb sur ses deux pieds, bébé s'est faite adulte. Les yeux écarquillés, tu appelles ta sœur, Tu le dis à ta mère et heureuse elle exulte.
Mais tu penses déjà qu'elle t'échappe un peu, Elle est devenue grande et est indépendante. Mais quelle maman n'aime à ressentir ce feu De celle qui demain sera l'adolescente.