Qui pourrait se targuer d'arrêter un pur sang Chevauchant au galop, en ses immenses plaines, Fier étalon sauvage emporté par le vent En sa course sans fin et se jouant des chaînes.
Qui pourrait se vanter d'arrêter le soleil Au firmament de l'astre, en sa marche éthérée, Et puis s'enorgueillir de rester sans sommeil, Autant qu'un noctambule en sa nuit endiablée.
Qui aurait cru pouvoir braver ses émotions, Vouloir le modeler, l'enfermer dans un moule, La morne société, ses lois et conventions N'a rien saisi qu'une ombre au milieu de la foule.
Qui n'a compris en lui sa soif de la liberté, Son échappée farouche à défier l'espace, Le temps, le monde autour, même l'éternité, N'aura su qu'effleurer les pans de sa cuirasse.