Quand A rencontre B
Voulez-vous qu'on vous dise où l'amour déraille ?
Ce n'est pas une hormone ou le hasard en braille,
Mais la mathématique où A regarde B,
Or B préfère C mais qui l'aime au rabais.
Donc inégalité, recherche d'inconnue,
Un théorème abstrait où l'âme est mise à nue.
Appliquons C à B en leur facteur commun,
On pourrait faire union ou l'une épouse l'un.
B est en écart type à A en parenthèses;
C est son asymptote à défier ses thèses,
Impossible à atteindre il a pris la tangente,
Lui parle en parabole et B elle est attente.
Ah si B aimait A, sans nul autre calcul,
Ce serait l'équation où ce C serait nul.
Tout se sait direz-vous, cercle en ses quadratures,
La racine est carrée et tout n'est que ratures.
Si selon Archimède A plonge en sa baignoire,
En égale poussée B quitte son peignoir,
Alors, à l'infini la parallèle AB
Va rejoindre BC, trio de l'alphabet.
Mais si B se donnait à A et C, partage,
Cette Elle en triangle, offerte et pas très sage,
Serait hypoténuse et B2, son carré,
Egalerait A2 plus C2 adoré.
Lors, supposition, introduisons une X,
Pas polytechnicienne et qui aux trois se mixe,
On aurait l'équation d'une orgie annoncée
I grecque AX2 et BX plus C.
Mais imaginons C d'un beau cercle le centre,
Pi alors se mêlant, son 3,14 qui entre,
A, B C, Pi, Rayon et diamètre D,
X mêlée à Y, jeux de hasard au dé.
Bien sûr que l'on pourrait, amours exponentielles,
Internet se mêlant à ces maths virtuelles,
Imaginer alors toutes combinaisons,
B, I grecque et les autres A à Z déraisons.
Mais j'aime à croire au fond en une autre hypothèse,
Que seuls nous verrons en leur photosynthèse,
Les rayons du soleil et les pies de bovin,
A à B était ange car C était divin.
19 Mars 2002
Sur une discussion-idée avec Dan, un ami poète.