Un soir, peut être un jour, quand nous serons moins sages, Tu voudras te lover dans le creux de mes reins, Je saurais te garder aux lignes de mes pages, Une main parcourant le sillon de tes seins.
Ce qui me fait penser que nous serons peu sages ? Sans doute simplement notre complicité ; Nous sommes sous le charme et, en nos effeuillages, Nous ne saurons attendre un brin d’éternité.
Comment t’imaginer lorsque tu n’es pas sage ? Sensuelle à plaisir en subtile abandon, Amante incandescente à embraser l’orage Pour qu’unis nos deux corps se fassent déraison.
Voilà tu sais comment, nous deux, à perdre haleine, Nous saurons défier et morale et pudeur ; Je te ferai vibrer comme une harpe Hélène, Et, en nos corps accords, nous serons cœur à cœur.
