La côte est très sauvage et rien pour remonter ; La falaise est à pic, surplombant le rocher, Je recherche partout même un chemin de chèvre, À être casse-cou ou me fendre la lèvre.
J'aurais voulu voler, être une fois oiseau, À pouvoir dominer le flanc de ce coteau, Ne pas être en retard et puis changer la donne Mais je ne peux plus rien ; que l'ami me pardonne (1).
Et la mer qui me nargue et voudrait me dompter, M'envoie, en émissaire, en son instinct guerrier, Une vague après l'autre, en troupes cavalières, Moi voulant me garder, je leur jette des pierres.
Puis il me faut, penaud, retourner sur mes pas ; Pour me faire excuser, je conte mes tracas, Mais je le fais en vers à l'assemblée présente Et je m'en tire bien, ils rient sans que j'invente.
29 Mars 2005
(1) Retard à un RDV car le trajet par le bord de mer se révèle sans sortie vers le littoral, en bord de falaise.