Relire de l'hébreu, arrivé à bon port, Et revoir le ciel bleu en cet aéroport, Lors j'ai réalisé, de cette longue absence, Qu'on est heureux d'un rien, un écrit, une essence.
D-ieu que Ta langue est belle aux harmonies des sons, Un "Chalom Aleikhem" (1) qui emplit de frissons, Visages inconnus mais tellement aimables, Calme et sérénité en sourires affables.
Ici on se permet une simple kippa Quand là-bas on n'admet que ceux en djellaba ; On y est en danger si sur votre poitrine L'étoile de David clame votre origine.
Où es-tu "Douce France" où nous étions heureux, Pourquoi faut-il qu'un blanc y devienne peureux ? Ici en Israël, quel que soit le visage, Chacun est un humain, y est de D-ieu l'Image.
On peut y être contre, on peut y être pour, Y défendre une idée, critique ou cri d'amour ; Une femme voilée côtoie une soldate, La nuit on s'y promène, apaisés et sans hâte.
Merci à tous ceux qui en furent les pionniers, Maigres et décharnés, ils étaient prisonniers De cette bête immonde, et à présent la Terre Protège leurs enfants même s'il y a la guerre, Merci.
Écrit le 25 Octobre 2012
(1) Chalom Aleikhem = Que la paix soit sur vous
De retour en Israël après deux mois et demi en France, le plaisir de relire, de réentendre des sonorités en hébreu ; et ce texte est né.