Au dessus des nuages et de tous les courroux, Comme une onde infinie aux flots du ciel azur, Alors que sur la terre un monde est à genoux, Je me laisse voguer en l'éther le plus pur.
Bruissement de l'eau claire en mon torrent sauvage, Lumière, ombre, mêlées, lueurs ou crépuscules, La glèbe où je suis né, aujourd'hui n'a plus d'âge, Le temps s'est estompé en vol de libellules.
Silence assourdissant, sans nul frémissement, Caresse en souffle d'air comme un enfant qui joue, Une feuille d'automne en étourdissement, Tourbillonne taquine et effleure ma joue.
L'écorce d'un mélèze un peu comme une peau, Me couvre d'une armure, abri de la froidure, Évasion ultime, exaltation du beau, Mon âme se délasse aux plis de la nature.