Silence et ne rien dire et surtout rien écrire, Se taire et ignorer ; à quoi servent les mots ? Si ça avait un sens pour éviter le pire, Seulement là, alors, on montrerait ses crocs.
A quoi sert de crier quand nul ne sait entendre ? A qui faire comprendre et le vrai et le faux, Associant parfois colère au geste tendre ? Arrêtons de mentir : "les hommes sont égaux".
Las de ces inconstants, pétris de monocorde, Litanie incessante en viles politiques, Liberté de "parole", usée jusqu'à la corde Lorsque leur haine vit en d'immondes pratiques.
Assez de cette hargne à tuer l'innocence, À vous rendre coupable, en glorifiant l'horreur ; Assassins sanctifiés mais puants d'indécence, Alors qu'on voudrait juste enseigner la candeur.
Un soir, mais bien après le tremblement de terre, Ubuesque retour en la lucidité, Usés, les yeux rougis d'une dernière guerre, Un peuple révolté criera la vérité.
Dépités, morts-vivants, ceux qui ont fait silence, Devenus à leur tour d'infâmes prisonniers, Découvriront alors leur monde en décadence, Dévolu à ces fous que leurs yeux ont niés.
Salauds vous avez fait le monde de l'atroce, Sournois puis au grand jour, en instillant le mal, Si l'homme n'était bon, vous le rendez féroce ; Sifflements de serpents, Satan mène le bal.
13.07.2005
Après un nouvel attentat terroriste. Accrostiche du mot Salauds par quatrain.