Savez-vous regarder un parterre de fleurs, De toutes les couleurs, de toutes les senteurs ? Savez-vous arrêter vos innombrables courses Pour que le temps moqueur ne soit plus à vos trousses ?
Savez-vous contempler l'immensité du ciel Et vous imaginer que lui est éternel ? Il a vu défiler tant de générations Qu'il est un livre ouvert sur nous en déraisons.
Savez-vous observer des feuillages au vent Que la brise taquine en leur fier ornement ? On les ressent frémir, une danse légère, C'est comme un doux murmure en leur langue étrangère.
Savez-vous qu'un matin, quand il sera trop tard, Vous vous direz, penaud, en votre teint blafard, J'ai passé une vie sans aimer la nature, Elle va vous le rendre en votre sépulture.