Elle ferme la porte et la voilà qui pleure, Sensible aux quelques vers que je récite alors ; J'y disais mon adieu, en forme de gageure, À la France et Paris, leurs parfums et décors (1).
Je fredonnais aussi "Rivière de l'enfance", La dernière chanson en duo de Garou, Et le preneur de son me pousse à la romance, Demandant en hébreu du Piaf, Brel et Sardou.
Je n'ai pu m'empêcher de trouver cette scène, Émouvante au possible, alors qu'elle a déjà Quitté depuis longtemps les abords de la Seine ; Mais on garde en son cœur des bouts de ce coin là.
Moi-même alors touché, je l'ai poussée à rire, Ne voulant qu'une larme assombrisse ses yeux, J'ai fait un peu le pitre en un texte délire, Alors elle a souri et c'était beaucoup mieux.
La voilà qui demande "Est ce votre habitude De faire ainsi pleurer les filles près de vous ?", Là c'est moi qui riait, j'ai bien sûr fait le prude Disant que les français, on était un peu fous.
(1) Du Ministère israélien de l'intégration, elle dirigeait Une équipe qui m'a filmé quelques minutes : on m'a demandé Pour ce Ministère, de réciter mon texte "France je vais Partir(paru dans un hebdomadaire, avant mon départ)