Elle était allongée, sacrifiant au soleil Ses nuances de peau aux dorures insolentes, Et ses seins dénudés, fruits mûrs à merveille, Etaient comme une offrande aux courbes affolantes.
Un sourire taquin, des yeux couleur noisette, Avec des tons de vert qu'irise la lumière, Elle s'est faite muse inspirant le poète Qui sculpte de sa rime une cambrure altière.
Sa pensée vagabonde, elle occupe l'espace, Sérieuse et souriante, boudeuse, elle butine, Femme elle n'est qu'enfant à rechercher sa place, Il faut la protéger, fragile elle est mutine..
Amante elle est superbe à dévoiler son corps. Se donnant avec fougue et cherchant mes accords. Sa lèvre a goût de sel, vague en mer agitée, Ma bouche vient y boire, y vogue en mon voilier.
Et je craque comme bois de goélette au vent, En l'océan qui gronde en le soleil levant. Puis je me fais ruisseau pour couler sur tes seins, Et je t'invente sable à glisser sur mes reins.
Tu es peinture offerte au pinceau de mes doigts, Toi sculpture splendeur à me laisser sans voix, Mais j'aime à te parfaire aux tons d'un nuancier, Qui s'offre les couleurs du fond de l'encrier.