Si tu ne réponds pas j'invoquerais les cieux, Si tu ne me dis rien, je parlerais aux vagues, Si je te dis "je pars", si tu me dis "tant mieux", Alors, sans un remords, jette toutes mes bagues.
Si je ne t'avais plus, si tu brûlais nos liens, Si je devais l'apprendre, un soir par une lettre, Je hanterais tes rues, comme rodent les chiens, Juste un passant déchu, une ombre à ta fenêtre.
Mais si tu m'attendais et que je l'ignorais, Si ces doutes n'étaient qu'en mon imaginaire, Juste malentendus qu'aiguisent tes attraits, Je bannirais "jaloux" de mon vocabulaire.
Quand tu m'as rassuré j'ai banni ce tourment ; Car je t'avais tentée à tester ta faiblesse ; Je suis si loin de toi, t'ai dit "prends un amant", Et, méprise du jeu, je t'ai prise en traîtresse.
Je sais pourtant qu'un jour ou peut être qu'un soir, On les ressent tous deux le temps et la distance, L'un de nous s'en ira près d'un(e) autre s'asseoir, Et ce sera alors la fin de la romance.