Et si un jour tu pars, si jamais tu t'en vas, Ne laisse pas de lettre ou l'ombre d'un peut-être, Surtout ne me dis pas, ni pour qui, ni pourquoi, Ferme juste ta porte et aussi ta fenêtre.
Tu aimais tellement que tout y reste ouvert, Pour qu'il y ait pour moi des rayons de lumière. Quand je verrais ta chambre, un peu comme un désert, Alors je comprendrais sans te jeter la pierre.
Ma plume va bien sûr conter d'autres chemins, Elle aime tant voler de conquête en conquête, Qui peut en arrêter l'amour des parchemins, Quand un jupon trop court lui fait perdre la tête.
Parfois je reviendrai près du jardin secret, J'en fermerai la grille afin que nul n'y entre ; Si jamais tu passais, tu trouveras deux C Tracés sur le tronc d'arbre et une flamme au centre.
À celles qu'en France j'ai laissées et que j'ai aimées Et qui vont prendre leur envol. Bien sûr à "Toi" et le dernier quatrain à Carla, Vous deux qui ne voulez m'oublier.