Je mettrai sous scellés le dernier de mes textes, Tu le liras peut-être, un soir ou un matin, Quand j'aurai décidé, défaisant tes prétextes, Qu'alors c'est le moment d'en dévoiler le grain.
Bien sûr tu me diras : "Allez je veux le lire !" Je répondrai taquin : "Il faut le mériter". Alors tu bouderas ou, qui sait, même pire, Tu me regarderas de ton air dépité.
Mais j'ai jeté la clef et j'ai perdu le coffre, Ce sera ma réponse et puis j'ajouterai : "Oublié le passé, j'ai fait ma dernière offre Mais tu n'étais pas là, alors je tire un trait".
Tu devras séparer le vrai du dérisoire, Il faudra démêler la vérité du faux, Puis sans doute inventer la suite de l'histoire, Et qui effacera les plus noirs de tes maux.
Mais ça n'a pas duré bien plus d'une minute Tu as trouvé le coffre et retrouvé les clés ; J'ai conté le poème et dévoilé la chute, Enferme ces présents au creux de ton palais.