Côtoyer tant de temps, d'un coup se réveiller, Avoir construit un monde, en fait de papier Croire régner sur terre et atteindre le ciel Et puis s'apercevoir que c'est superficiel.
Dur de tomber de haut, se trouver étranger, Plus envie de parler, comme à tout déranger, Un monde qui s'effondre en incompréhensible, Quand, quelques jours avant, tout nous semblait possible.
Bonsoir, comment vas-tu, juste banalité, Quand le ressort se casse, une fois remonté, Une montre s'arrête et son heure se fige, Plus jamais dialoguer, qu'importe le litige.
Comment peut-on ainsi changer de galaxie ? Se trouver en les cieux, à distance infinie, A des années lumière en sensibilité, Incroyable décor, manque d'éternité.
Peut-être, un jour peut-être, on rouvrira le livre, Où l'on avait rangé le temps à en être ivre, Et, effleurant des doigts la page un peu jaunie, Un rire reviendra de la mémoire enfouie.
