Sur une feuille d'or, ciselée finement, J'ai déposé ces mots souffles d'un immuable, Ils sont à l'état pur, ornant le firmament, Gages d'éternité de mon inébranlable.
Sur une page vierge arrachée au cahier, Souvent mes lettres nues fusent à tire d'aile, Puis vont s'entrelacer, nées de mon encrier, Pour former en ébauche un poème fidèle.
Sur la feuille d'un arbre tournoyant à nos pieds, J'ai déposé la fleur en son parfum sauvage, Tu m'as dit "écris-moi que nous sommes liés". Tu as verni la rose à n'avoir jamais d'age.
Sur la feuille de sable ceux-là ont mis du gris. Mais ces emportements, envolées éphémères, Périssent à jamais, brièveté des cris,