Ces rails c’était la mort ! Et, pour leur rendre vie, Une image d’ici et qui semble d’ailleurs. Revanche sur le sort, c’est ma petite fille, Qui, défiant Auschwitz, vient effacer les pleurs.
Regardez la photo, la ‘’Nuit’’ s’y fait lumière : Élo semble atterrir, ailée du drapeau juif, Et il s’envole au vent en châle de prière, Celle qu’ils psalmodiaient ceux dont on fit du suif.
Ici s’en est allé son arrière Grand-Père : Jeune, il n’était âgé que de trente et un ans, Quand, sans aucune tombe au berceau de la terre, Il est parti, nuée, feu Haskiel Korman.
Élona tu as fait ce retour en arrière, Pour élever son âme, haut dans les firmaments, Je sais que de son ciel, en te voyant si fière, Il a fait avec toi ‘’La Marche des Vivants’’.
Jeudi 29 Janvier 2015
Poème inspiré par une photo de ma petite fille aînée, Élona partie à Auschwitz pour la "Marche des Vivants", sur les pas de son Grand-Père paternel Haskiel Korman.
Elle est sur les rails qui conduisaient les déportés à la mort, sur ses épaules, un drapeau israélien qui vole en vent, un peu une cape, un peu des ailes.