Dans le bleu de tes yeux, couleur des myosotis, J’ai pu lire en l’iris l’intelligence fine Que tu sais dégager, source d’une oasis Où je viens m’abreuver toi ma douce Delphine.
A l’éclat de tes dents en leur émail très pur, J’ai vu s’illuminer les feux de ton sourire : Tes lèvres l’encadrant, j’en goûte le fruit mûr Pour te garder en moi, aux murs de mon empire.
L’arête de ton nez dessine ton profil Quand tu tournes vers moi, à moitié, ton visage ; Tu n’en dois rien changer, pas même un brin de cil, Reste en ton naturel et sois mon paysage.
Sur ton épaule, en flots, coulent tes longs cheveux Comme l’eau d’un ruisseau s’en va vers sa rivière ; Ils glissent sur ton dos, à faire des envieux, Et je sais oh combien tu n’en es pas peu fière.
Complétant le tableau, le galbe de tes seins, Que tu as su m’offrir en mon envie rebelle, Se dressent, érigés, pour qu’au creux de tes reins Delphine mon désir te fasse sensuelle.
