Théâtre : A Keren
Elle porte comme une reine les beautés de l'empire
Et marche souveraine, craquante dans son sourire,
Blondeur des blés mûris, naturelle et charmante,
On aime à l'écouter, joueuse elle vous enchante.
Sur les planches du théâtre, elle fait vibrer les cœurs
Quand elle entre dans son rôle, elle sait être candeur,
Amoureuse, flatteuse, boudeuse ou dédaigneuse,
Elle va, elle vient, elle rit, sa démarche est gracieuse.
Elle fait "tomber" plus d'un mais à qui est son âme ?
J'aimerais deviner si elle sait être femme,
Etre amante torride, quand son corps se fait flamme,
Sculpture aux mains offertes, et l'infante se fait dame.
Tu joues comme tu respires, on n'entend plus un bruit,
Keren quand tu soupires, même la scène s'ennuie,
Quand tu te fais violente, tremblent tes mots en pluie
Et, si tu es tendresse, beau ton visage reluit.
Superbe quand tu joues et quand tu improvises,
Tu t'inventes essoufflée, fusent les applaudissements,
Stimulantes tes complices te portent comme une brise,
Keren qui vit, qui meurt, qui invente ou qui ment.
Tu portes comme une reine les grâces de l'empire,
Te déhanches souveraine, craquante dans tes rires,
Blonds tes épis de blé murissent au soleil,
Tu es splendeur Keren, tu entres.. tu émerveilles.