Que tu es naturelle, parfois étrange Judith. On ne s'attend jamais à ce que tu vas dire, Un langage châtié, tu ne parles jamais vite, Tu prononces tous tes mots, épelles comme tu respires.
Les bras le long du corps, comme des ailes que tu caches, On t'imagine oiseau, prête à prendre ton envol. Drôle tu es comme Piaf, bout de femme qui attaches, La tête relevée, tu rentres dans ton rôle.
Judith on t'écoute, tu passionnes, reste là, Encore… ne t'en vas pas, allez redis ton texte, Tu souris, tu jubiles, tu vis et ça nous va. La salle est toute à toi, on cherche le prétexte
Pour te garder encore, s'envoler avec toi, Là-bas où tu nous mènes, où le temps n'a plus cours… Qui que tu sois Judith, tu sais mettre en émoi Le spectateur séduit qui guette tes détours.
Tu avances tout ton corps, les mains sur les genoux Pour t'écrier vers l'autre, partenaire en haleine, La tête un peu penchée et, quand ton cœur se noue, Ton sang d'actrice jaillit et chacun vit ta peine.