"Vous avez de beaux yeux", j'aime ainsi te le dire, Tu les lèves vers moi et m'offre ton sourire ; Ils sont alors taquins, brillants et lumineux, Et là je me demande où se trouvent les cieux ?
Tu as un air mutin, moi l'enfant, toi gamine, Et, quand on s'est unis, toi rose et moi l'épine, On oublie tout autour, toi ange et moi vaurien, Lors tu te fais tendresse, il n'existe plus rien.
J'avoue que ta caresse à un goût d'indicible, Toi tu aimes la mienne en ta peau si sensible, On resterait un siècle à s'effleurer ainsi En gammes de frissons, dos mirés au sol, si…
Si tu les oubliais parfois tes convenances, Même à te faire rougir et rompre tes silences ; Et, quand je dis ces mots défiant ta pudeur, On se fait fols amants et tu n'es plus candeur.