Au delà de mes mots, toi tu as su qu'au fond Ils évoquaient bien sûr, un rêve plus profond Que celui de tracer les contours de la vie, Même si je l'invoque en pure symphonie.
Par delà la nature, au jardin de mes vers, Toi tu savais aussi, qu'en peignant l'univers, J'en dessinais les sens que l'on cache au profane Exhumant même une âme à la fleur qui se fane.
Aux gris de mes écrits, toi seule as entendu La voix de ces reclus dont le corps mis à nu A quitté notre terre, a perdu la parole, C'est pour eux que je crie à fracasser leur geôle.
Mes silences aussi tu en connais les voix, Tu sais qu'ils ont en eux les décrets et les lois ; Tu en as deviné les secrets que la science N'a jamais effleurés en sa folle inconscience.