Ton père est une mère juive
Tu vas venir me voir, à peine une semaine,
Tu le sais je t'attends comme on attend sa reine,
Ici c'est mon royaume, il manquait le soleil,
Tu vas l'illuminer à peine à mon réveil…
…Bien sûr c'était très court mais, à les vivre ensemble,
Ces instants infinis des manques que l'on comble,
On les a faits tous deux comme une éternité,
Et que c'était intense et que c'était beauté.
Faire attention à toi et rentrer en silence
Quand tu te reposais, oublier ma présence,
Puis guetter ton éveil, t'avoir auprès de moi,
Nos petits déjeuners, Princesse j'étais Roi.
On s'attable aux cafés, on rit, on se promène,
La ville est un théâtre et sa place, une scène,
J'aime t'y emmener, fier de te présenter,
"Voyez, c'est mon amour, ma fille, mon Audrey".
Dans chaque restaurant, en notre tête-à-tête,
Tous les plats partagés étaient comme une fête ;
Et je pouvais enfin, te bénir mon enfant,
Non pas de là, si loin, mais mes mains sur ton front.
Tu vas garder en toi, au cœur de ce poème,
Tous nos instants de rêve, au gré de ma bohème ;
Si tu es repartie, laissant ton souvenir
Tu le sais je t'attends quand tu vas revenir.
16 au 24 Décembre 2006
