Tours en Tourmente
Un,deux,trois,quatre,cinq,six,sept,huit,neuf,dix, onze,
En ce onze Septembre de l'année deux mille un,
Comme à coups de massues, venus d'âge de bronze,
Le barbare a frappé tel Attila le Hun.
Ils ont tout fracassé, avions, âmes et hommes,
Le ciel s'est déchiré, engloutis les décors,
Jumelles les deux tours ne sont plus qu'hématomes,
Blessure indélébile engloutissant les corps.
Des êtres en fumée, fondus dans l'armature,
Une espèce de vide en place d'infini,
Rien qu'un niveau zéro pour toute sépulture,
Ils touchaient presque au ciel, leur monde est aplani.
Qui se souvient des noms ? Ils ne sont plus qu'un nombre,
Trois mille et quelque chose, un chiffre et rien de plus,
Les passants de demain ne surprendront qu'une ombre,
Il sont morts car un fou s'est pris pour un virus,
N'est juste qu'un minus.
15 Septembre 2003