Tu m'as dit que j'étais ta page de lecture, Quand je te dessinais en pages d'écriture, Que pendant bien des soirs, au lit tu me lisais, Pour aller me chercher, qu'aux mots tu te grisais.
Tu m'as dit qu'on était tous deux fait l'un pour l'autre Et qu'en nos jeux félins, j'étais ton fol apôtre, Qu'à tendre mes filins, moi chat, toi la souris, Tu tombais en mon piège et nous étions ravis.
Tu disais,"le hasard fait de si belles choses", Quand nos fleurs défendues étaient à peine écloses, Que tu aimais ma voix qui te faisait frémir, Quand la tienne, angélique, attisait mon désir.
Je savais que parfois, tu te ferais trompeuse, Que tu étais sirène et que tu serais gueuse, Mais j'ai voulu sombrer aux creux de tes écueils, Pour pouvoir te tracer au gré de mes recueils.