Comme si aujourd’hui n’existait nulle part, Sans pouvoir énoncer s’il est tôt, s’il est tard, Une journée sans rien, pas même une écriture, Et ne savoir qu’en faire, erreur de la nature.
Le néant, pas de trace en mon calendrier, Comme si s’inventait un trente février, On n’y comprend plus rien, à perdre ses repères, L’humain a disparu, plus de mères ni pères.
On ne trouvera rien, aux lignes d’un journal, Pas un évènement ni même un fait banal ; Comme une fin du monde où l’être solitaire Que l’on est devenu ne peut plus que se taire.
À qui pouvoir parler ? On se sent impuissant, On est tout seul, sans voix, pas un rugissement, Celui d’un animal, du vent, d’une voiture, Un vide impressionnant et pas une rature.
Un rêve ou cauchemar ? À en devenir fou ! Qui pourra expliquer quand le monde s’en fout ? C'est peut-être l'orée du règne du silence, Un trou noir de la vie, un jour sans existence.