Où trouver le pinceau qui a peint tes cheveux ? Quel est le nuancier du grain pur de ta peau ? Avec quel ciseau t'a-t-on sculptée aux cieux ? Qu'on montre le crayon dont ta bouche est le sceau.
Moulée dans ton blue-jean, en parure à ton corps, Tu es comme irréelle, issue d'un autre rêve, Et que l'orage gronde, arrimé à ton port, Je viens faire naufrage en cette nuit si brève.
La musique balance, en vagues de tes flots, Notre étreinte en cadence est en son rythme fou, Cette danse est lascive, elle joue nos tempos, Mes mains frôlant tes reins et mes lèvres ton cou.
On rit et on se cherche, on s'est trouvé ce soir. Sur l'air d'"Unchain my heart" tu as aimé ma voix. Tu me dis que tu peins et on rit dans le noir, Symphonie, rhapsodie et fusion de nos doigts.
Pénombre dans ce club (1), j'ai soudain découvert, Qu'en plus de ton sourire, tes courbes qui m'attisent, Que tes yeux malicieux avaient des tons de vert. Nous nous laissons aller et les heures nous grisent.
On a scellé l'instant en unissant nos lèvres, Nos yeux se sont fermés, on était bien, complices, Bien sûr nous ciselions, experts et orfèvres, Le peut-être demain, sans aucun artifice.
Car j'ai dû m'en aller; tu as mon numéro. Tu as dit m'appeler, vers midi sûrement. On va se retrouver ou partir à zéro. Est-ce ton seul poème ou début d'un serment ?
A Lydia
21 Août 2002
(1) Boite de la rue St Honoré où alternent danse et Karaoké.