Je t'ai encor volé tes phrases à l'envol, Tu as ce don de toi pour vivre tes paroles. Toi tu es dans les airs, moi j'écris sur mon sol, Mais, quand on se retrouve, on vit nos fariboles.
Tu m'as dit, d'un seul trait, c'était ce vendredi : "Tu sais un rien m'habille et tout me déshabille"(1), En notre retrouvaille où l'on s'est étourdi, Toi la femme épanouie, tu fus petite fille.
Pour toi j'ai fredonné le refrain, "Sous le vent" J'ai voulu t'entraîner en ta voix si vivante, "Mais je sais pas chanter", c'était ton cri d'enfant Et pourtant tu le sais que ton accent m'enchante.
Je me voulais Garou et toi Céline Dion, J'ai dû chanter les deux, tu ronronnais lionne, C'était se demander qui est roi, qui est pion, Mais quand tu te fais chatte alors je t'auditionne.
Lors on s'est étourdi en notre nuit d'amour, J'étais ton prince amant en notre chasse à courre, Nos corps nus se donnaient au clair d'un abat-jour, "Un rien te déshabille", en tout je te parcoure.
12 Septembre 2003
A EeVee hôtesse d'Air Canada, de passage.
(1) J'ai donc un peu triché sur le titre Mais j'ai préféré cette sonorité de la phrase.